Et si on déteste les tubes qu'est-ce qu'on fait ?
Et ben
1) On vire tous les refrains
2) On pose sa voix sur rien ou on attend éventuellement qu'Seb nous sorte un inconcevable son d'chien
3) On crache nos 7 minutes de flow indigeste, dans cette langue indigène que tant d'cerveaux captent à peine, merde ! l'humain a d'la veine, quand son cœur insoumis fait des siennes et traduit les mots incompris, la poésie du ressentit t'agrippe les tripes à c'qu'on dit, encore faut-il que celle ci se fraie un chemin jusqu'ici
4) On ferme les yeux sans méfiance, au contraire avec (une énorme) confiance que la transe te rende (50 fois au moins) l'énergie qu'tu lui lance
5) On cherche les nuits zébrées d'éclairs, les vasques d'eau claire, les odeurs d'humus et de terre que la pluie vient réveiller au carrefours des lisières
6) On laisse carte blanche à toutes ces nuits blanches pour remplir nos feuilles blanches, et t'excuses surtout pas si ça tranche, si la nuit te donne des flows étranges, des beats et des sons étranges que la chair engrange, la diversité et l'mélange se vengent, et quel putain d'puriste ça dérange ? Lui-même sait-il combien l'arbre du hip-hop a de branches, et combien de poêtes-bâtards-B-boys relèvent leurs manches et viennent pour péter les planches !
7) Ne faites pas cette tête, le pain quotidien est traître, les habitudes ainsi faites, qu'elles verrouillent portes et fenêtres et si vite l'âme s'empêtre. Alors l'homme aspire à la tempête, respire quand l'éclair du son frappe, passe pour un fous peut-être, mais s'en tape !
8) Depuis toujours on s'acharne à décrire ce qui relie un type à son immense cosmos du fond des tripes, et on recherche ces passerelles intérieures avec fureur, avec ferveur, avec foi au cœur, avec feu à l'intérieur, tant on est camé au souvenir de cette lueur
9) On pratique l'art des « à l'arrache », le folklore du peuple bidouille, donc t'étonne pas si tout est bancal et part en couille !
10) En conséquence et non par principe, on danse sur la carcasse encore fumante de l'égo-trip, et ouais entorse méchante au schéma type, la démarche chancelante, mais assumant toujours autant de n'pas être le représentant d'mon équipe
11) Alors on sort les chants profonds, les kiffs des nuits passées sans plafond, sinon celui d'un ciel étoilé dans lequel j't'incite à aller planter ton nez, dans lequel j't'invite à aller récolter réconfort, conjurer l'sort et l'spleen, avec une immense voie lactée incrustée dans la rétine
12) Non en fait, on oublie cette liste ou on la brûle, pas d'plans, pas d'recettes, pas d'formats, pas d'normes, (pas d'codes), pas d'étiquettes.
credits
from EP#2,
released April 2, 2016
Bruno Viougeas : texte et voix
Sébastien Tillous : composition et réalisation, batterie et synthétiseur
Pier Belmont : prise de son voix
Gregory Estrada : co-mixage et mastering
One voice, one drums. Rock without guitar, Rap without dee-jay, some electronic scapes that tent towards ambient Trip-Hop. Less material for more expressive power. Wild paths to reveal brightness in deep.
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